Les problèmes des enfants prisonniers au Bénin, et en Afrique de façon générale, se conjuguent au pluriel. La violence au sein de la prison, la surpopulation dans les dortoirs, la promiscuité ou les contacts trop fréquents avec les prisonniers adultes, l'alimentation inappropriée, l'absence de soins médicaux adéquats, le manque d'activités d'occupation, sans oublier l'absence d'une assistance juridique adéquate, pour ne citer que ces problèmes-là, ne sont pas de nature à faire de l'emprisonnement de l'enfant mineur une école de prise de conscience et d'acquisition de valeurs civiques et de vertus fondamentales, mais plutôt une école de crimes. En effet, au lieu de connaître une modification positive de son comportement, l'enfant prisonnier voit plutôt se renforcer ses penchants délictuels et criminels. 
Par conséquent, l'enfant sort de la prison, psychologiquement déconstruit, humainement déformé, moralement délabré et plus enclin à contrevenir aux lois. Et c'est dans cet état, de menace plus grande pour la société, qu'il la réintègre. L'ONG Carrefour de l'Espoir ambitionne d'assister ces enfants dans leur éducation pendant la période supposée être celle de leur incarcération afin de favoriser leur bonne réinsertion sociale. Aider les enfants emprisonnés, c'est bon, les empêcher d'aller en prison, c'est encore mieux. C'est pourquoi l'ONG - CarEs désire s'impliquer aussi aux côtés des 'enfants de rue', principale pépinière d'enfants prisonniers.

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